COMMUNICATION ET FISCALISATION DE LA RÉMUNÉRATION DES AGENTS PUBLICS DE L’ÉTAT EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Odon NSAMPANGA Assas* et TUNINA Laurent*
*Université des Sciences de l’Information et de la Communication
https://doi.org/10.59937/NFZS3075

Résumé
La fiscalisation de la rémunération des agents publics de l’État n’a jamais fait l’unanimité en République Démocratique du Congo. Les agents publics de l’État se sont toujours opposés à son application et croient que ce sont les autres qui doivent payer les impôts. Cette opposition serait due d’une part, à l’ignorance de certaines dispositions légales et d’autre part, au manque de confiance de la part des agents publics de l’État aux gouvernants. Qu’il y ait donc eu réticence de la part des fonctionnaires et agents de l’État montre que quelque chose n’a pas fonctionné, notamment la communication gouvernementale autour de la mesure car se sentant floués du fait que l’État ponctionnait même sur le peu qu’ils reçoivent. Bien que l’impôt en général et l’impôt professionnel sur la rémunération en particulier soit une contrainte ne demandant pas l’accord du contribuable, il est de bon alors que l’assujetti ou le contribuable soit pleinement informé au préalable des prélèvements à opérer sur ses bénéfices ou revenus. La communication préalable sur l’impôt professionnel sur la rémunération aurait permis aux agents publics de l’État de construire des connaissances sur la notion, l’importance, la base de calcul, les modalités de la fiscalisation de leurs revenus. Forts de ces connaissances et savoirs, les agents publics de l’État construiraient ensuite des sentiments sur le phénomène, en cas d’espèce, l’impôt professionnel sur la rémunération. La connaissance engendre la compréhension du phénomène et les sentiments affectifs. Ayant compris, le bienfondé de la fiscalisation de leur rémunération, les agents publics de l’État seraient en mesure de l’accepter.
Mots-clés : Fiscalisation, Communication, Impôt, Agent de l’Etat

Abstract
In the Democratic Republic of Congo, there has never been unanimous support for taxing the remuneration of government employees. Civil servants have always opposed its application, believing that it is others who should pay the taxes. This opposition is due partly to ignorance of certain legal provisions, and partly to a lack of trust on the part of civil servants in those in power. The fact that civil servants and government employees were reluctant shows that something had gone wrong, in particular the government’s communication around the measure, as they felt cheated by the fact that the State was deducting even from the little they received. Although tax in general, and business tax on remuneration in particular, is a constraint that does not require the taxpayer’s agreement, it is good practice for the taxpayer to be fully informed in advance of the deductions to be made from his or her profits or income. Advance notice of the professional tax on remuneration would have enabled civil servants to build up their knowledge of the concept, importance, basis of calculation and methods of taxing their income. Armed with this knowledge, public servants would then build up their feelings about the phenomenon – in this case, the professional tax on remuneration. Knowledge leads to understanding and emotional feelings. Having understood the merits of taxing their remuneration, civil servants would be in a position to accept it.
Key words: Fiscalization, Communication, Tax, Government employee

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