Profils épidémiologique, clinique et des facteurs de risque des cancers du col de l’utérus au Centre Hospitalier Universitaire Renaissance (Ex-Hôpital Général de Kinshasa)

Richard RISASI ETUTU junior (*1)
, Christian MOTUTA AMISI(2)
, Néné MBANZULU(3), Francine
MBINGU DIAMONIKA(4)
, AMZAT KANDOLO Alex(5)
et NKUYI MUBIEM Dandy(6)

(1)Département de Pédiatrie et Soins généraux de l’Institut Supérieur des Sciences de Santé de la Croix-Rouge.
(2)Spécialiste en Médecine Tropicale/Département de Biologie Clinique du Centre Hospitalier Universitaire Renaissance (Ex-Hôpital Général de Kinshasa).
(3)Spécialiste en Anatomopathologie/Département de Biologie Clinique du Centre Hospitalier Universitaire Renaissance (Ex-Hôpital Général de Kinshasa).
(4)Département des Soins généraux de l’Institut Supérieur des Sciences de Santé de la Croix-Rouge
(5)Département de Biologie Médicale de l’Institut Supérieur des Sciences de Santé de la Croix-Rouge
(6)Département d’Hygiène, Prévention, Assainissement et Gestion de l’Environnement de l’Institut Supérieur des Sciences de Santé de la Croix-Rouge.

https://doi.org/10.59937/QUSH4258

R E S U M E

Le cancer du col de l’utérus constitue un problème majeur de santé
publique dans les pays en développement, notamment en Afrique
subsaharienne où il représente la première cause de mortalité par cancer
chez la femme. Cette étude rétrospective, menée au Centre Hospitalier Universitaire Renaissance entre janvier 2023 et décembre 2024, vise à décrire les profils épidémiologique et clinique des patientes diagnostiquées avec un cancer du col. L’étude a porté sur 27 dossiers complets de patientes admises en oncologie de 2020 à 2023, sélectionnés par échantillonnage non probabiliste. Les données ont été collectées via Kobo collect et analysées de manière descriptive De l’analyse des
données, nous avons obtenu les résultats selon lesquels 51,8% des
patientes étaient âgées de 56 à 68 ans, 55,6% étaient mariées, 33,3%
étaient commerçantes et la commune de Limete représentait le lieu de
résidence majoritaire (19%). Aucun antécédent tabagique, 7,4% avaient
une notion de VIH/SIDA, 3,7% avaient des antécédents de cancers de
l’anus ou du vagin. Le principal motif de consultation était la métrorragie
(33,3%). 74,1% des patientes présentaient un mauvais état général à
l’admission. Le type histologique prédominant était le carcinome
épidermoïde (63%), le stade III était le plus fréquemment diagnostiqué
(37%). L’âge avancé, le statut marital, la profession informelle, la
méconnaissance des facteurs de risque (VIH, antécédents) et la
consultation tardive expliquent le diagnostic à un stade évolué. Ces
résultats soulignent la nécessité de renforcer les programmes de dépistage,
d’éducation à la santé et de prise en charge précoce. Le diagnostic tardif
et l’absence de programmes efficaces de dépistage accentuent la charge de
cancer du col en RDC. Une meilleure prévention via la vaccination contre
le VPH, le dépistage systématique et la sensibilisation est impérative pour
réduire la mortalité liée à cette pathologie.

Mots-clés : Cancer du col de
l’utérus, Epidémiologie, Facteurs de risque, Clinique, Kinshasa

A B S T R A C T

Cervical cancer is a major public health issue in developing countries,
particularly in sub-saharan africa where it is the leading cause of cancerrelated mortality among women. This retrospective study, conducted at the
University Hospital Center of Renaissance between january 2023 and
december 2024, aims to describe the epidemiological and clinical profiles
of patients diagnosed with cervical cancer. The study focused on 27
complete patient records admitted to oncology from 2020 to 2023,
selected through non-probabilistic sampling. Data were collected via
Kobo Collect and analyzed descriptively. The data analysis revealed the
following results : 51,8% of patients were aged between 56 and 68 years,
55,6% were married, 33,3% were traders, and the Limete municipaliy
represented the majority residence location (19%). None had a history of
smoking. 7,4% had knowledge of HIV/AIDS, 3,7% had a history of anal
or vaginal cancer. The main reason for consultation was metrorrhagia
(63,0%), 7,4% of patients presented in poor general condition upon
admission. The predominant histological type was squamous cell
carcinoma (68%), and the most frequent stage was advanced (stage III).
The study highlights the lack of screening and early diagnosis, low
knowledge of risk factors (HIV, history), and delayed medical
consultation, which explain the diagnosis at an advanced stage. These
findings emphasize the need to strengthen cervical cancer prevention
efforts through education on health and risk factors, HPV vaccination, and
implementation of early screening and care programs. The fight against
cervical cancer in the DRC must involve raising awareness among the
population and healthcare providers about the importance of prevention
and early detection. The widespread use of the HPV vaccine and screening
tests is essential to reduce mortality linked to this condition.

Keywords: Cervical cancer, Epidemiology, Risk factors, Clinic, Kinshasa.

Article 6.1.7